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L'Uniterrsaliste Andromede60

Des abeilles et des hommes : passerelles pour un monde libre et durable

29 Octobre 2012 , Rédigé par Andromede Publié dans #Littérature humaniste

 

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Introduction

"Nous consommons trois planètes, cela ne peut continuer", vous connaissez la ritournelle du développement durable. Alors pourquoi le changement est-il si lent ? La crise peut-elle provoquer un sursaut salutaire ? 

Faillites bancaires en cascade, effondrement économique, la crise de 2008 dépasse tout ce que l'on a connu. Tout cela va changer, nous a-t-on promis. Et pourtant. Dès 2009, les marchés financiers ont repris, alors que l'économie réelle se traînait, et que la pauvreté, les inégalités, les déséquilibres planétaires continuaient de se creuser. D'évidence, le jackpot au grand casino de la "haute finance" fait plus que jamais recette, de même que le loto et le PMU en période de marasme.

Tel un virus, le capitalisme a déjà muté à l'insu de ses nombreuses victimes. Le rouleau compresseur continue d'avancer pendant que l'on divertit l'attention du public et que l'on épuise ceux qui résistent en les dispersant sur tous les fronts. Les ONG, la recherche, l'éducation, les services publics sont mis en coupe réglée. Le capitalisme cognitif crée un nouveau prolétariat qui vient rejoindre les masses de laissés-pour-compte. L'université remplace les cols bleus et les salopettes de l'usine par des diplômés sans horizon.

Le système est si gangréné que nous ne savons même plus si nous sommes en rémission, en récidive ou en phase terminale. Changement de civilisation ou nouveau retour à la case départ ?

Les ritournelles du "développement durable" laissent entendre que tout peut revenir à la normale, moyennant quelques petits sacrifices pour la planète. Optimisme béat qui fait croire que fermer le robinet en se lavant les dents, manger bio, porter des tee-shirts ethniques ou faire de la poterie zen, cela suffira. Le misérabilisme social qui remplit les yeux de larmes n'aide pas plus à affûter la vision. Et la technologie avec ses promesses nano, biotech ou géniques ? Ces emplâtres ne pourront profiter à tout le monde, à cause du principe d'entropie qui appose des limites naturelles au développement technologique. Aussi et surtout, à cause de l'avidité humaine. La richesse se concentre comme jamais, au détriment de l'immense majorité qui se retrouve démunie dans les tumultes.

Nous souffrons d'une perte de sens qui s'apparente à une amputation existentielle. Nous ne savons plus ce qui a de la valeur, confondant cette dernière avec le prix des choses. Ainsi le "look" ou une action spéculative ont de la valeur – mais pas une balade gratuite en forêt. Obsédés de vitesse dans une course éperdue contre le temps et la mort, nous perdons nos valeurs, ces références qui font la qualité de l'homme et de la société : solidarité, humilité, respect, patience, douceur... On en ricane aujourd'hui, quand on ne piétine pas ceux qui y croient encore. Quant aux dernières "valeurs" encore vierges – le savoir, l'accès à la connaissance –, le capitalisme tente déjà d'en verrouiller l'accès pour s'en approprier les rentes marchandes.

Dans ce contexte, le développement durable peut-il encore faire partie des solutions ?

 Suite de l'article ICI


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